En avril j'ai eu l'occasion de découvrir une partie de l'Europe grâce au programme "Discover EU" mis en place par l'institution Erasmus +, qui chaque année distribue quelques dizaine de milliers de Pass Interrail à de jeunes ressortissants européens.
Si vous avez 18 ans cette année il suffit de remplir un questionnaire en ligne afin de pouvoir être tiré au sort ;).
Voici le lien pour plus d'informations sur le programme : https://youth.europa.eu/discovereu_fr

Hambourg
Jour 1 : Je quitte Paris direction Hambourg. Pour y arriver il faut prendre deux trains. D'abord un Eurostar qui s'arrêtera en gare de Cologne. Celle-ci est située en plein centre, on peut donc aisément profiter de l'escale pour visiter, ou du moins admirer, la très belle cathédrale ! C'est aussi le moment idéal pour goûter la fameuse Curry Wurst allemande :).





Il faut ensuite prendre un ICE direction Hambourg. Après toutes les critiques que j'ai entendu sur ces trains je suis curieuse de les découvrir enfin. Par mégarde, je m'installe d'abord en première classe, le train parait particulièrement spacieux et confortable. La seconde classe est assez similaire à celle des TGV Inoui français. C'est à mesure que le train prend du retard que je comprends le mécontentement systématique envers la Deutsch Bahn.
Les allemands rencontrés sur le chemin m'expliquent que le système ferroviaire allemand est en pleine reconstruction, mais que le gouvernement n'investit pas assez dedans. Les travaux se font partout en même temps, ce qui entraîne de nombreuses déviations et retard. D'autant plus que les matériaux utilisés sont eux même transportés en trains via ce réseau.


J'arrive à Hambourg en début d'après midi.
J'ai beaucoup de mal à me diriger, l'aménagement des rues me paraît assez chaotique. En France nous sommes plus habitués à un urbanisme haussmannien ou hérité de l'empire romain, et je dois dire que je ne trouve aucune logique dans le plan de la ville. Dans le centre, les différentes architectures créent un ensemble plutôt incohérent. Mais on arrive assez vite sur la place de l'hôtel de ville qui est vraiment magnifique.


Les points d'intérêts se découvrent assez rapidement à pied, les musées sont en train de fermer et il est l'heure de dîner. Je pars donc en quête d'un döner ! L'Allemagne est réputée pour ses kebabs :) En effet lors des années 1960/1970 l'Allemagne a accueilli plus d'un million de turques, et ces derniers ont apporté leur savoir-faire culinaire.
Mais dans cette ville portuaire vous trouverez aussi du Fischenbrot, ce sont des sandwichs au poisson (les choix vont du hareng au poisson panné). C'est assez inhabituel et amusant à goûter, mais il est difficile d'en trouver avec du bon pain.
Il me reste encore à explorer un lieu très important à Hambourg : Les Docks !
Hambourg est le premier port commercial d'Allemagne et le troisième d'Europe. Il est possible de réserver une croisière de nuit, cela dure environ 1h et les prix varient entre 15 et 30 euros selon la compagnie. C'est assez impressionnant de voir comment fonctionne un port de commerce, et de voir des bateaux si énorme chargés d'autant de conteneurs. On en profite également pour voir les berges et la très belle philharmonie.


Copenhague
Jour 2 : Après une première étape à Hambourg je remonte dans un train direct vers Copenhague, où je resterais deux nuits. Le trajet dure à peu près 4h30.
En arrivant à la gare de Copenhague je suis frappée par la beauté de celle-ci. Très différente des gares françaises classiques, celle-ci est construite en brique et possède des poutres en bois. À la sortie de la gare les parkings à vélos sont pleins, on comprend aisément pourquoi Copenhague est considérée comme la capitale du vélo.


On peut d'ailleurs facilement se glisser dans la peau d'un danois en louant un vélo en libre-service grâce à l'application Donkey Republic.
Les rues sont très larges ce qui donne une sensation plutôt agréable de ville aérée.
Je commence par déambuler dans le centre-ville à pied et je découvre une belle église en brique. Il se trouve que c'est un lieu tout à fait insolite puisque cette dernière abrite un musée d'art contemporain. Le ticket d'entrée est couplé avec d'autres musées de la ville, ce qui justifie son prix un peu élevé (environ 15€).


Toujours à pied, je passe devant un bâtiment somptueux dont la coupole et les piliers me font penser à un Panthéon. C'est en fait la Marmorkirken (église de marbre en danois), officiellement nommée Frederiks Kirke. Avec son dôme large de 31 mètres et sa décoration intérieure, elle est le témoin principale de l'architecture baroque de la ville.


Juste en face vous trouverez un des monuments les plus emblématiques de la ville : Amalienborg. Ce palais est utilisé comme résidence d'hiver par la famille royale du Danemark. Il est constitué de quatre bâtiments placés en "cercle", formant ainsi une place au centre de laquelle se trouve une statue du roi Frédéric V. C'est sous son règne que le palais fut construit. Des gardes surveille cette institution toute la journée, mais il est aussi possible d'assister à une relève !
Le palais royal appartient au style néoclassique et a l'intérieur a été décoré dans un style Rococo.
Toujours dans le même quartier, le célèbre musée du design,
vous permettra de plonger dans l'histoire du design scandinave mais il propose aussi une approche plus "pratique" avec une réflexion autour des objets du quotidien et leurs possibles évolutions.



Après ces visites il est temps de voir la ville de l'extérieur ! Quoi de mieux qu'un quartier coloré au bord de l'eau ? Vous pensez tout de suite aux cartes postales de Copenhague, aux photos que l'on voit partout, avec ces immeubles aux couleurs intenses et leurs reflet sur le canal ? Et bien oui nous y sommes : voici le Nhyvan. Peut-être que ce ne sont que des touristes mais voici le lieu le plus vivant de la ville ! De nombreux bars permettent de profiter de l'endroit en terrasse (s'il ne fait pas trop froid) et il est possible de prendre place à bord d'un bateau pour visiter la ville au fil de l'eau.
Il reste la ville libre de Christiania à voir, pour m'y rendre je passe sur un magnifique pont mobile formé comme s'il s'agissait d'un trois-mâts. De ce côté les maisons sont très jolies et les voiliers amarrés apportent un charme particulier à la ville. Cependant lorsque j'arrive à destination il ne semble pas y avoir grand-chose, et je suppose que Christiania est fermée.
Oslo
Jour 4 : Après deux jours passés dans la capitale du Danemark je me lance dans un long trajet en direction de la Norvège. Cette fois je passerais la journée entière dans le train, avec deux trajets d'environ 4h30 et une escale à Göteborg en Suède. Je m'y promènerais d'ailleurs en attendant mon second train, la ville semble vivante et plutôt sympa.
Bien que plutôt lent, les deux trains étaient très modernes et confortables :)
J'arrive à Oslo aux alentours de 22h, il fait déjà nuit depuis longtemps et la gare est d'une modernité surprenante. En sortant je découvre quelques buildings et suis assez étonnée par la modernité qui m'entoure. Je réalise alors que je n'avais jamais vu de photos de la ville et que je n'en connaissait uniquement le nom.


Bien que le mois d'avril soit presque terminé il fait encore très froid et les rues sont désertes, il n'y pas un seul bar ou restaurant encore ouvert. Je marche un peu histoire de prendre l'air après cette longue journée de trajet, et je trouve de larges rues bordées de bâtiments anciens entièrement rénovés. Le contraste entre l'architecture et l'état neuf de ces immeubles est frappant, bien que leur bonne conservation soit importante, ils ne m'apparaissent pas authentiques.
Le lendemain matin je pars à la découverte de la ville à pied et je découvre, quasiment intégré dans le port, le très bel opéra d'Oslo, construit par le cabinet d'architecture nommé Snøhetta. Sa forme si particulière serait inspiré d'un iceberg. Ses couleurs froides s'harmonisent parfaitement avec le climat local et la couleur des fjords.


Derrière l'Opéra se dresse le Munchmuseet, musée dédié à Edvard Munch, l'un des plus grands peintres du pays, une fierté nationale. Le musée fut créé en 1963, mais sa localisation excentré a mené à son abandon. Inauguré en 2021, le nouveau musée est mieux placé et plus grand (plus de 26 000 œuvres). Bien qu'il abrite de grandes œuvres le lieux m'a paru particulièrement disgracieux, et je ne suis pas la seule puisqu'il aurait été élu "bâtiment le plus laid de Norvège" à la suite d'un vote organisé par Architectural Uprising.
C'est tout naturellement ici qu'est exposé le fameux triptyque du cri. Il existe trois exemplaires de la pièce, étant tous été réalisé à partir de techniques différentes. Deux d’entre eux ont été dessinés et leur fragilité ne permet pas au musée de les exposer simultanément. On ne peut en voir qu'un à la fois, c'est le plus souvent la version lithographique car c'est la plus robuste.
Si Le Cri est connu du monde entier pour sa valeur artistique, il fut aussi médiatisé à deux reprises pour avoir été volé.



Un peu plus loin, se trouve une grande place avec un autre port, plus petit mais surtout avec l'hôtel de ville. Ce bâtiment brutaliste en briques marrons surmonté de deux tours symétriques est particulièrement impressionnant. Inauguré en 1950, c'est ce lieux qui abrite chaque année depuis 1990 le gala du prix Nobel de la Paix. Il est décerné chaque année dans la capitale norvégienne.
De cette place j'aperçois un bâtiment qui m'intrigue : c'est le Nasjonalmuseet (musée national). Il me semble plutôt grand et est répertorié comme faisant parti des incontournables de la ville. Sa collection comporte une partie sur l'histoire du design, exposée de manière chronologique et thématique. Un étage est consacré à la peinture, avec de nombreuses œuvres de peintres norvégiens tels que Nicolaï Astrup ou Oda Krohg. Un autre espace est dédié aux expositions temporaires.



Après cette journée passée dans les musées je prend le tram, très petit et ancien, pour me rendre dans le parc de Vigeland. Il porte le nom d'un sculpteur norvégien ayant vécu entre 1869 et 1943. Ce grand parc a une particularité : il est peuplé de sculpture et dominé par une colonne connue sous le nom de "monolith". Cette dernière mesure 14 mètres et représente 121 corps se battant pour atteindre le sommet. Elle est le fruit du travail de trois sculpteur qui travaillèrent dessus pendant 14 années.



Oslo est une ville riche et une journée ne m'a pas suffi pour tout voir, c'est après une deuxième nuit sur place que je découvre la forteresse d'Akershus. Construite entre le XIIIème et le XIVème siècle elle fut d'abord utilisé comme le siège du représentant du Roi, puis elle fut transformée en château de la Renaissance pour être habitée. Lors de la visite de nombreux QR codes permettent d'en apprendre plus sur son histoire mais aussi sur la résistance norvégienne.

Après cette visite extérieure, j'ai prévu une petite croisière d'environ 1h30 dans les Fjords. Avec la compagnie The Fjords vous pourrez télécharger un audio-guide en anglais ou en français, chaque point d'intérêt à son explication de deux ou trois minutes. J'ai été un peu déçue car je m'attendais vraiment à voir une réserve naturelle bien plus loin de la ville, alors que c'est en fait plus une visite par la voie maritime. Cela reste très intéressant !


Stockholm

Jour 6 : Aujourd'hui c'est le départ vers la dernière destination de ce beau voyage : Stockholm, capitale suédoise.
La ligne Oslo Stockholm est composée de trains anciens, c'est assez amusant car ça donne l'impression d'être dans une époque différente.

Le centre historique est très beau et très vivant, il y a aussi de belles églises très colorées comme l’Église Rouge de Saint-Jacques située près de l'opéra. Ici l'Opéra n'est pas un bâtiment moderne comme à Copenhague et Oslo, c'est un vieil édifice royale qui vit le jour en 1782.


Remontons maintenant au XVIIème siècle ! Le roi Gustave II Adolphe de Suède fait construire un énorme navire de guerre majestueux aux alentours de 1628. Ce magnifique et gigantesque trois mâts semble pouvoir braver toutes les tempêtes et fascine la population. Mais le jour de sa mise à l'eau un drame terrible se produit... Le Wasa n'a pas encore quitté le port qu'il coule, et tout l'équipage avec...
Longtemps oublié dans les abysses, l'épave ne sera sortie de l'eau que récemment. Une fois sortie de l'eau, il était impossible de le déplacer. Le Wasamuseet, musée consacré au bateau, fut donc construit tout autour de l'épave. Après 7 années de rénovations le bateau est désormais exposé dans ce musée.


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